10.8.07

















En plein coeur de Vienne (Autriche), on tombe sur la Hundertwasser-Haus (après l'avoir quand même cherchée pendant un moment). Bienvenue au palais de la couleur et de l'ordre détruit, exit la ligne droite et la grise banalité. Cette oeuvre d'art-HLM s'impose par la gaieté de ses facades, par la verdure qui semble nous cacher de fameux petits recoins, à chaque étage. Déjà, devant le bâtiment, le sol se fait ondulé, les mosaïques sont déjà de mise. On l'admire de loin, en se disant que quand même, pour un HLM, ça en jette..
- Tu penses qu'on peut rentrer?
Non, on n'y croyait pas ni l'un ni l'autre ; devant l'entrée, un charmant panneau prévenait les gentils touristes que c'était pas la peine de vouloir rentrer, qu'il s'agissait d'un immeuble, pas d'un musée, non mais ! Il fallait bien y croire un peu pour pousser la porte... qui était mal fermée! On grimpe l'escalier en passant devant une colonne de "perles" (typiquement Hundertwasser), les murs sont couverts de mosaïques. Et effectivement, à chaque étage on découvre un nouveau monde, des petits coins, espaces communs, les dessins d'enfants sur les murs, la verdure qui s'étire alentour, sur les façades, sur les petits jardins. La production de masse, Hundertwasser ne la connaît pas. Pas deux poignées de porte identiques, une architecture complexe, jamais droite, un sol qui ondule... Ce bâtiment a également la vocation d'être écologique (les plantes filtrent une partie des eaux usées... et l'air vicié bien sûr).
Les concepteurs de nos HLM feraient bien de s'inspirer de ce petit coin de paradis ... Nos murs qui s'élèvent sévèrement n'ont-ils pas droit à une véritable identité? Pourquoi persiste-t-on à vivre dans un monde grisâtre et "opiniâtrement clos" ? Quel est le triste con qui m'a pondu _ça_ ?

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