18.5.08

















Allez, j'exagère.


Je viens d'un endroit étrange. Un monde à part. Un univers parallèle qu'on appelle pudiquement la Prépa. Si vous en avez le courage, passez-y, mais soyez certains que vous n'en sortirez pas indemnes. C'est innommable. C'est inimaginable.

J'ai survécu. Hé, on a survécu !!

Je viens d'un monde où tout le monde prend le Savoir en intraveineuse au petit déjeuner. Vous reconnaîtrez ces gens-là, ils ont tous une ampoule au petit doigt, à force de l'user avec leur stylo plume sur des tables bancales. Ils ont toujours une dizaine de cartouches d'avance ; mais ils sont tellement accros que ça ne leur fera pas la semaine. Leur appartement est un lieu d'érudition, où chaque centimètre carré est jonché de fiches, polycopiés et livres en tout genre. Certains ont même accroché des formules de maths sur les murs des W.C.

Chaque jour ils désespèrent de voir leurs agendas se remplir si vite, de voir tant de DS, de khôlles, et de révisions en perspective. Leur avenir n'existe pas, ils se contentent de survivre jusqu'au weekend, où ils auront enfin du temps pour prendre de l'avance dans leur révisions, et être moins en stress la semaine prochaine. Promesse insensée.

Ils n'ont plus de raison de croire que cette vie prendra fin un jour.

Pourtant, il faut garder espoir: je sors moi-même des tables bancales des concours, après ces deux années d'exil. Ce mois-ci, j'ai fait 22 épreuves écrites, des dissertations, des exos de maths à la pelle. Café, concours, dodo. Et j'ai survécu. Gardez espoir.

Non, sans déconner, j'en garderai quand même un super souvenir. Bravo à tous les survivants !!! Et bon courage à ceux qui restent.... ;-)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Brao à toi de faire parti des survivants. D'etre objective sur ces étudiants aux ampoules manuelles.
COndamné à vivre une période intensive je ne peux qu'esperer garder ton recul, même s'il n'a pas du etre agréable tous les jours (les ignorants sont bénis).

Esperons maintenant qu'il y a une justice qui fasse qu'aucun sacrifice ne soit vain.

Anonyme a dit…

Je penserai à toi qui bronzes au soleil tant que je ne verrai pas la lumière du bout du tunnel.
Merci pour ton soutient.